Le 30 juin 2025, OpenAI a publiquement désavoué la vente de “tokens OpenAI” par la plateforme de trading Robinhood.
Dans une déclaration postée sur son compte officiel sur X, OpenAI a clarifié que cette initiative n’offre en aucun cas une participation dans le capital de la société ni des actions réelles. La société a spécifiquement déclaré ne pas avoir été impliquée dans cette vente et n’avoir pas approuvé de transfert de capital. Ces tokens, selon OpenAI, ne constituent pas des actions d’OpenAI, mais des contrats symboliques sans valeur actionnariale réelle.
Cette réponse fait suite à l’annonce de Robinhood, qui avait lancé la vente de tokens représentant des parts de sociétés privées telles qu’OpenAI, SpaceX, et d’autres, dans le but d’offrir aux consommateurs européens une exposition à des entreprises jugées parmi les plus précieuses au monde, via la blockchain.
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Le contenu de la vente : Une propriétaire partielle dans un SPV
Les “OpenAI tokens”, bien qu’ils puissent ressembler à des actions, sont en réalité des parts d’un véhicule à but spécial (SPV), dont Robinhood détiendrait une portion. Ce véhicule regroupe des actions de ces entreprises privées, mais les détenteurs de tokens n’ont pas de droit direct sur les actions elles-mêmes. En d’autres termes, bien que les tokens soient liés à la valeur de ces actions, ils ne confèrent aucune participation directe. Cette structure soulève des préoccupations, car elle pourrait induire en erreur des investisseurs en leur faisant croire qu’ils détiennent des parts réelles dans des entreprises comme OpenAI.
En réponse, un porte-parole de Robinhood a précisé que ces tokens faisaient partie d’une “offre limitée” et permettaient aux investisseurs de détail d’obtenir une “exposition indirecte” aux actifs de sociétés privées à travers Robinhood. Toutefois, Robinhood a aussi souligné que ces tokens, bien qu’ayant un prix basé sur les actions sous-jacentes, ne sont pas des titres réels.
Les implications pour les investisseurs et les entreprises privées
La polémique suscitée par cette vente de tokens soulève des questions sur la réglementation des actifs numériques et leur interaction avec les marchés financiers traditionnels. L’une des préoccupations majeures est que ces tokens ne respectent pas les processus et protections liés aux ventes d’actions réelles. En outre, le modèle de tokenisation pourrait changer la manière dont les entreprises privées, notamment celles du secteur technologique, interagissent avec les investisseurs.
Les sociétés comme OpenAI et SpaceX sont connues pour leurs pratiques rigoureuses en matière de contrôle de leur capital et de la valeur de leurs actions. La vente de tokens pourrait entraîner une dévaluation perçue de leur capital ou créer des conflits de valeurs, particulièrement dans le cas où ces entreprises cherchent à lever des fonds ou à ouvrir leur capital. Pour cette raison, de nombreuses startups privées, comme Figure AI, ont déjà envoyé des lettres de mise en demeure pour bloquer la vente de leurs actions sur des marchés secondaires non autorisés.