La bague connectée Oura continue de s’imposer comme une référence dans le monde du bien-être numérique.
Alors que des personnalités comme Mark Zuckerberg ou le prince Harry l’ont adoptée, la marque finlandaise connaît un nouvel élan inattendu : son public le plus dynamique n’est pas celui des sportifs ou des dirigeants, mais celui des jeunes femmes dans la vingtaine. Et selon la directrice commerciale de l’entreprise, Dorothy Kilroy, c’est une évolution parfaitement assumée.
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Une marque pionnière qui garde une longueur d’avance
Fondée il y a treize ans, Oura a littéralement créé la catégorie des smart rings, ces bagues capables de mesurer le sommeil, la fréquence cardiaque, la température corporelle ou encore le stress. Aujourd’hui, elle détient près de 80 % du marché mondial, malgré la montée en puissance de concurrents comme Samsung avec sa Galaxy Ring ou Whoop et ses bracelets orientés performance. Là où ces marques s’adressent avant tout aux athlètes, Oura se positionne comme un outil de santé préventive destiné à mieux comprendre son corps et à éviter le surmenage.
Ce positionnement porte ses fruits : la société a doublé son chiffre d’affaires deux années de suite et affiche un impressionnant taux de rétention de 88 % après douze mois. Les utilisateurs ne se contentent pas d’acheter le produit, ils l’intègrent durablement dans leur routine quotidienne.
Une croissance portée par les jeunes femmes
Oura enregistre une forte adoption chez les femmes âgées de 20 à 30 ans, une catégorie d’utilisatrices de plus en plus attentive à la santé mentale, au sommeil et au bien-être hormonal. Pour répondre à cette demande, la marque a enrichi son application avec des fonctionnalités dédiées au cycle menstruel, à la fertilité et à la périménopause. Grâce à la précision de ses capteurs de température, la bague détecte l’ovulation avec une fiabilité de près de 97 %.
« Nous voyons une génération qui boit moins, qui dort mieux et qui veut comprendre son corps », explique Dorothy Kilroy. L’entreprise préfère donc consolider cette base fidèle plutôt que de courir après tous les profils, notamment les “gym bros” et athlètes adeptes de Whoop.
La santé avant la performance
Si Whoop ou Ultrahuman misent sur la performance sportive et la récupération, Oura se concentre sur la prévention, la gestion du stress et la qualité du sommeil. Ses collaborations avec des institutions comme Stanford et UC Berkeley renforcent sa crédibilité scientifique, tout comme ses partenariats récents avec Dexcom pour le suivi du glucose et Quest Diagnostics pour les analyses sanguines.
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En refusant de plaire à tout le monde, Oura trace sa propre voie. Son pari : qu’il existe bien plus de personnes cherchant à éviter le burnout que d’athlètes obsédés par leurs performances. Un choix stratégique qui pourrait bien assurer à la marque un avenir solide et serein.