Microsoft souhaite maintenir un partenariat stratégique solide avec OpenAI, même au-delà de l’émergence d’une intelligence artificielle générale (AGI).
En pleine transformation vers un modèle commercial plus classique, OpenAI discute avec son principal investisseur d’un nouvel accord qui permettrait à Microsoft de conserver un accès prolongé à sa technologie, quelles que soient les avancées futures.
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Un accord crucial pour Microsoft et son écosystème Copilot
Depuis plusieurs années, Microsoft a profondément intégré les modèles d’OpenAI dans ses produits phares, notamment Windows, Office et GitHub via son service Copilot. La technologie d’OpenAI alimente également la plateforme Azure OpenAI Service, un pilier de l’offre cloud de Microsoft. Perdre l’accès à ces technologies si OpenAI déclare avoir atteint l’AGI serait un coup dur stratégique pour l’entreprise.
Le contrat actuel entre les deux parties prend fin soit en 2030, soit si OpenAI atteint l’AGI – une notion encore floue et sans consensus. Pour anticiper ce scénario, Microsoft cherche à sécuriser un nouvel accord lui garantissant un accès durable à l’ensemble des modèles et recherches développés par OpenAI.
Les ambitions commerciales d’OpenAI et les tensions juridiques
OpenAI reste aujourd’hui encadrée par une structure hybride : un organisme à but non lucratif qui supervise une entité commerciale plafonnée. Ce modèle limite les retours sur investissement mais permet à OpenAI de garder le contrôle de sa mission éthique. Toutefois, l’entreprise ambitionne désormais de s’émanciper de ces contraintes pour adopter une structure à but lucratif plus conventionnelle.
Ce virage n’est pas sans heurts. Des négociations avec Microsoft durent depuis des mois, avec des désaccords sur la part de capital à attribuer à ce dernier. Parallèlement, Elon Musk poursuit OpenAI pour contester cette transition vers le lucratif, ce qui ajoute une incertitude réglementaire à l’équation.
Vers un équilibre entre innovation et sécurité
Selon Bloomberg, OpenAI souhaite s’assurer que Microsoft utilise ses technologies de manière responsable, surtout à l’approche de l’AGI. Cela inclurait des clauses de déploiement sécurisé et une surveillance partagée des usages sensibles. De son côté, Microsoft espère obtenir une participation en capital de 30 à 35 %, ce qui renforcerait son implication à long terme dans l’évolution d’OpenAI.
Si l’accord aboutit, il marquera un tournant décisif pour les deux géants de la tech : Microsoft pourrait ainsi capitaliser pleinement sur ses investissements, tandis qu’OpenAI avancerait un peu plus vers une commercialisation totale de ses avancées en IA.
