OpenAI a publié un billet de blog dans lequel elle prévient les investisseurs contre certaines offres « non autorisées » permettant soi-disant d’accéder à son capital.
Parmi elles, les Special Purpose Vehicles (SPV), des structures juridiques utilisées pour regrouper des fonds autour d’un investissement unique.
La société souligne que certaines firmes peuvent chercher à contourner les restrictions de transfert d’actions mises en place. Dans ce cas, prévient OpenAI, « la vente ne sera pas reconnue et n’aura aucune valeur économique » pour l’investisseur. Cette déclaration vise à protéger les particuliers et institutionnels séduits par la popularité de l’IA, mais exposés à des montages peu fiables.
Lire aussi :
- Google renforce Workspace : le bouton Vids dans Drive peut-il révolutionner la productivité des entreprises grâce à l’IA ?
- L’ouverture d’un bureau à New Delhi va-t-elle permettre à OpenAI de dominer le marché indien de l’IA ?
Pourquoi les SPV attirent les investisseurs ?
Les SPV sont devenus très populaires dans le secteur technologique, notamment pour investir dans des startups inaccessibles autrement. En regroupant des capitaux d’investisseurs tiers, ils offrent une porte d’entrée vers des sociétés à forte croissance, comme OpenAI.
Cependant, cette pratique est controversée dans le monde du capital-risque. Certains acteurs estiment qu’il s’agit d’un mécanisme trompeur qui attire des « investisseurs touristes » manquant d’expérience. Les critiques pointent aussi le manque de transparence, les frais souvent élevés et l’absence de contrôle direct des actionnaires sur leur investissement.
Pour OpenAI, ces pratiques risquent de semer la confusion, car elles laissent croire à une légitimité qui n’existe pas. Le message est clair : seuls les investissements validés directement par l’entreprise ont une valeur réelle et juridique.
Un mouvement partagé par d’autres géants de l’IA
OpenAI n’est pas la seule à adopter cette ligne de défense. Selon Business Insider, Anthropic aurait également demandé à ses partenaires, comme Menlo Ventures, d’utiliser leurs propres capitaux plutôt que des SPV pour participer à ses tours de table. Cela confirme une tendance générale : les grands laboratoires d’IA veulent reprendre le contrôle sur leur financement et limiter les intermédiaires qui compliquent la structure actionnariale.
En toile de fond, cette prudence s’explique par l’explosion de la demande pour les startups spécialisées en intelligence artificielle. La croissance fulgurante du marché attire une foule d’investisseurs parfois peu aguerris, qui cherchent à profiter de la hype mais risquent de fragiliser l’écosystème avec des pratiques financières discutables.
Protéger la valeur et la stabilité d’OpenAI
En publiant cet avertissement, OpenAI envoie un message fort : la transparence et la rigueur priment sur l’appât du gain rapide. Pour Sam Altman et son équipe, il est essentiel de préserver la crédibilité de l’entreprise, d’autant plus qu’elle envisage à long terme une entrée en bourse.
Mise à jour de GPT-5 : OpenAI a-t-il enfin réussi à rendre son IA plus humaine et plus chaleureuse ?
Cette décision vise aussi à préserver la confiance des investisseurs institutionnels qui s’engagent massivement dans l’IA. En rejetant les circuits parallèles comme les SPV, OpenAI renforce son image de société stable et tournée vers des financements clairs, en ligne avec ses ambitions mondiales.