Ces derniers jours, une rumeur a enflammé la toile : Nintendo aurait collaboré avec le gouvernement japonais pour faire pression contre l’usage de l’intelligence artificielle générative.
Une affirmation qui a rapidement surpris les fans comme les observateurs, tant la majorité des géants du jeu vidéo adoptent aujourd’hui ces technologies. Mais face à la polémique, Nintendo a tenu à mettre les choses au clair.
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Nintendo nie toute collaboration avec le gouvernement japonais
Le 5 octobre 2025, le compte officiel de Nintendo a publié un communiqué affirmant n’avoir “aucun contact avec le gouvernement japonais concernant l’intelligence artificielle générative”, démentant ainsi formellement les rumeurs.
Ces dernières provenaient d’un post du politicien japonais Asano Satoshi, qui affirmait que Nintendo menait un lobbying actif pour limiter l’usage de l’IA dans les jeux, dans le but de protéger ses propriétés intellectuelles.
Rapidement, le message d’Asano a été supprimé, et le député a présenté ses excuses publiques, reconnaissant “ne pas avoir vérifié les faits correctement”.
De son côté, Nintendo a précisé qu’il continuerait, comme toujours, à défendre fermement ses droits d’auteur, “qu’ils concernent ou non l’usage de l’intelligence artificielle”.
Une position nuancée : prudence sans opposition
Si Nintendo reste ferme sur la question du respect de la propriété intellectuelle, l’entreprise ne s’oppose pas à l’intelligence artificielle en soi.
Le président de Nintendo of America, Doug Bowser, avait d’ailleurs déclaré plus tôt cette année que la firme n’avait aucune intention de remplacer ses employés par des outils IA, tout en explorant les moyens d’utiliser ces technologies de manière responsable et créative.
Cette approche contraste avec celle d’autres acteurs majeurs de l’industrie. Microsoft et Blizzard, par exemple, ont été vivement critiqués pour avoir supprimé des postes humains au profit d’outils IA.
De même, le studio Aspyr a récemment dû retirer des éléments générés par IA dans Tomb Raider Remastered, après qu’une actrice ait accusé le studio d’avoir reproduit sa voix sans consentement.
Nintendo semble donc adopter une voie plus mesurée : ni refus catégorique, ni adoption aveugle. Une prudence cohérente avec sa réputation d’entreprise soucieuse de qualité, de contrôle créatif et de protection de ses licences.
L’industrie du jeu face à une IA de plus en plus présente
Au-delà de Nintendo, l’IA générative s’impose peu à peu dans l’industrie vidéoludique.
Une étude récente a révélé que près d’un jeu sur cinq publié sur Steam intègre déjà des outils IA, que ce soit pour la création de textures, de dialogues ou d’illustrations.
Si cette technologie ouvre de nouvelles perspectives pour les développeurs, elle soulève aussi d’importants défis éthiques et juridiques, notamment autour du droit d’auteur et de la formation des modèles sur des œuvres existantes.
Pour Nintendo, le message est clair : l’innovation reste une priorité, mais jamais au détriment du respect des créateurs et des joueurs.