À sa sortie, Pokémon TCG Pocket a séduit les joueurs grâce à son approche simple : ouvrir des boosters chaque jour, collectionner des cartes et profiter d’affrontements légers.
Mais six mois après l’introduction des cartes Shiny, l’enthousiasme initial a laissé place à une forte frustration. Ce qui devait enrichir l’expérience s’impose désormais comme la mécanique la plus critiquée du jeu.
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Un départ qui laissait espérer le meilleur
Les cartes Shiny sont arrivées avec l’extension Shining Revelry, entièrement centrée sur ces variantes recherchées. Elles avaient tout pour plaire : un nouveau niveau de rareté, une esthétique unique et la promesse de ne pas empiéter sur les autres cartes phares comme les EX. Cette stratégie semblait intelligente, car elle donnait aux collectionneurs une nouvelle raison de s’investir sans perturber l’équilibre du jeu.
Pourtant, la réalité des taux d’apparition a vite refroidi l’enthousiasme. Avec moins de 1 % de chances d’obtenir une Shiny — et seulement 0,333 % pour une Shiny EX —, les joueurs ont rapidement compris qu’il faudrait une chance exceptionnelle, ou une dépense colossale, pour compléter leur collection.
Un “shiny hunting” vidé de son intérêt
Dans les jeux principaux Pokémon, la chasse aux chromatiques est variée et gratifiante : rencontres aléatoires, reproduction, échanges ou encore méthodes de boost des probabilités. Dans Pocket, la situation est beaucoup plus limitée. Les joueurs doivent soit ouvrir des dizaines de boosters, soit accumuler suffisamment de Pack Points pour utiliser le système de “pitié”. Mais ce mécanisme exige parfois jusqu’à 270 packs pour une seule carte, ce qui décourage une grande partie de la communauté.
Pire encore, les Shiny ne sont pas disponibles via Wonder Pick, et les doublons ne peuvent pas être échangés librement pour obtenir la carte désirée. Ce manque d’options transforme la chasse en un processus répétitif, souvent décevant, loin de l’esprit convivial et communautaire qui fait la force de la franchise Pokémon.
Une rareté devenue un poids pour le jeu
Avec le temps, les Shiny se sont révélées être pour la plupart de simples réimpressions visuelles sans impact sur le gameplay. Leur rareté extrême ne sert donc qu’à l’apparat, sans ajouter de réelle valeur stratégique. Et même les packs spéciaux comme les Deluxe Pack EX n’offrent pas de solutions satisfaisantes, renforçant l’impression que le jeu pousse à dépenser toujours plus pour espérer décrocher une carte convoitée.
Ce qui devait être une innovation est désormais perçu comme une contrainte : au lieu de renforcer l’aspect collection et les échanges, la rareté artificielle des Shiny a fait d’elles le défaut majeur de Pokémon TCG Pocket. Une mécanique qui, pour beaucoup, illustre la dérive gacha du jeu.