Dans la bataille pour le développement de l’intelligence artificielle, Nvidia est un acteur clé en position dominante – sous enquête de l’UE pour monopole présumé – sur le marché des puces d’IA. Cependant, Microsoft, qui a annoncé le mois dernier une augmentation de 27 % de ses bénéfices d’une année sur l’autre grâce à cette technologie, veut changer les règles du jeu.
La semaine même où Nvidia a dévoilé le processeur graphique H200, l’entreprise fondée par Bill Gates a dévoilé deux nouvelles puces personnalisées avec lesquelles elle entend réduire sa dépendance vis-à-vis de l’entreprise dirigée par Jen-Hsun Huang et, dans le même temps, accroître sa compétitivité par rapport à Amazon Web Services, son rival direct.
Mercredi, Microsoft a dévoilé les nouveaux semi-conducteurs Maia et Cobalt. Le premier vise à stimuler le calcul de l’IA et à développer le GPT, le grand modèle de langage (LMM) qui constitue le logiciel d’IA intégré dans le service Azure OpenAI, créé en collaboration avec OpenAI elle-même.
Il s’agit d’un changement majeur, car le modèle GPT utilise actuellement la puce H100 développée par Nvidia. En ce qui concerne le découplage avec Nvidia, il convient de noter que Microsoft a annoncé qu’elle remplacerait les puces Nvidia par des puces AMD en 2024 pour tester le modèle le plus avancé d’OpenAI, GPT 4.
Par ailleurs, Maia permettrait de réduire le coût des services d’IA de la firme en optimisant les tâches et en étant capable de traiter un plus grand volume de données. En conséquence, le prix de ces services serait réduit, selon Scott Guthrie, vice-président exécutif du département cloud de Microsoft, dans des déclarations au Financial Times. M. Guthrie a également indiqué que cette puce améliorerait les performances des services Bing, Microsoft 365 et Azure OpenAI.