Lors de la conférence SIGGRAPH à Denver, plusieurs experts de l’industrie cinématographique ont débattu du rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans la création de films et de séries télévisées.
Todorovic, co-fondateur de Wonder Dynamics, a mis en garde contre une perception exagérée de l’IA, expliquant que, contrairement à ce que beaucoup pourraient croire, l’IA n’est pas une solution instantanée. Il est impossible de créer un effet visuel final en un seul clic avec l’IA, a-t-il déclaré. En effet, l’IA nécessite encore une phase importante d’apprentissage et d’ajustement pour s’intégrer pleinement dans le processus créatif.
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La démocratisation des outils cinématographiques
Freddy Chavez Olmos, du studio Boxel, a évoqué l’idée que l’IA pourrait ouvrir de nouvelles portes aux créateurs de contenu, en particulier à ceux qui n’ont pas accès aux ressources des grands centres de production comme Hollywood. Pour Olmos, l’IA offre une opportunité unique aux talents émergents, leur permettant de participer à l’industrie cinématographique sans avoir à quitter leur pays d’origine. Cependant, il souligne également que la possession d’outils avancés ne garantit pas la création de films de qualité. L’IA peut démocratiser l’accès à la création, mais la maîtrise de l’art reste essentielle, a-t-il ajouté.
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Un nouveau genre de divertissement à l’horizon
Michael Black, chercheur à l’Institut Max Planck, voit dans l’IA une possibilité de transformer non seulement la manière dont les films sont produits, mais aussi la nature même du divertissement. Il imagine un avenir où les films pourraient se rapprocher des jeux vidéo, offrant une expérience plus interactive pour le spectateur. Le véritable potentiel de l’IA réside dans la création d’un nouveau genre de divertissement, où l’interaction et l’immersion jouent un rôle central, a-t-il expliqué. Cependant, Black a également averti que, malgré les avancées technologiques, l’essence du cinéma, à savoir la narration et l’émotion, ne doit pas être négligée. Même avec des personnages générés par l’IA, c’est l’histoire qui touche le public et qui fait le succès d’un film, a-t-il conclu.
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Vers une acceptation progressive de l’IA dans le cinéma
Chavez Olmos a également mentionné que l’introduction de l’IA dans le cinéma pourrait suivre une courbe d’acceptation similaire à celle des effets spéciaux dans les films d’animation des années 2000. Au début, les films entièrement réalisés en IA pourraient sembler artificiels, comme ce fut le cas avec ‘Final Fantasy’ ou ‘The Polar Express’. Mais avec le temps, le public s’habituera et commencera à accepter ces nouvelles productions, a-t-il prédit. Toutefois, il est clair que l’IA ne remplacera pas les acteurs et créateurs humains de sitôt, mais pourrait plutôt coexister avec eux pour enrichir le paysage cinématographique.
