L’Union européenne (UE) cherche à renforcer ses capacités en intelligence artificielle (IA) en s’appuyant sur des investissements privés pour développer des “Gigafactories” d’IA.
Face à la concurrence des États-Unis et de la Chine, l’UE souhaite accélérer le déploiement de puissantes infrastructures pour entraîner des modèles d’IA de grande envergure.
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Une stratégie européenne pour l’IA
Lors du sommet AI Action Summit à Paris, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné l’importance d’offrir aux startups européennes un accès à des ressources de calcul suffisantes. Actuellement, les “usines d’IA” de l’UE exploitent des supercalculateurs pour développer des modèles d’IA, mais cela reste insuffisant pour rivaliser avec les initiatives américaines et chinoises. D’où l’idée de créer des “Gigafactories” d’IA, de vastes infrastructures de données et de calcul destinées à entraîner des modèles très avancés.
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Un financement public-privé pour des infrastructures ambitieuses
L’UE veut impliquer le secteur privé pour financer ces projets d’envergure. Von der Leyen a expliqué que la coopération avec les entreprises privées était essentielle pour réunir les fonds nécessaires et assurer un accès équitable aux ressources informatiques. Cette approche permettrait d’éviter que le pouvoir informatique ne soit monopolisé par quelques entreprises, comme c’est le cas aux États-Unis avec des acteurs comme OpenAI ou Google.
Le financement de ces infrastructures passera par une initiative appelée InvestAI, prévoyant un budget de 200 milliards d’euros. Parmi cette somme, 50 milliards proviendront de fonds publics européens, tandis que 150 milliards seront apportés par des entreprises et investisseurs privés.
Quatre “Gigafactories” pour doper l’IA européenne
L’initiative InvestAI financera la construction de quatre “Gigafactories” d’IA dans l’UE. Ces infrastructures seront dotées d’environ 100 000 puces IA de dernière génération, soit quatre fois plus que les actuelles “usines d’IA” européennes. Elles seront dédiées à des secteurs stratégiques comme la médecine et la recherche scientifique, permettant aux hôpitaux et laboratoires d’exploiter des données de manière sécurisée.
Un modèle collaboratif pour favoriser l’innovation
Contrairement aux modèles concurrentiels de la Chine et des États-Unis, l’UE mise sur une approche collaborative pour le développement de l’IA. Les startups, chercheurs et entreprises auront accès à ces infrastructures pour favoriser l’innovation et le partage des connaissances. L’objectif est de faire de l’Europe un acteur majeur de l’IA tout en garantissant une approche éthique et transparente.
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Avec cette stratégie ambitieuse, l’UE espère non seulement rattraper son retard sur les grandes puissances de l’IA, mais aussi créer un écosystème où l’innovation pourra prospérer grâce à une collaboration entre le public et le privé.