Meta, la société mère de Facebook et Instagram, doit répondre aux préoccupations des autorités européennes de protection des consommateurs d’ici le 1er septembre 2024.
Ces inquiétudes portent sur le modèle controversé payer ou consentir que Meta a imposé aux utilisateurs européens de ses services depuis novembre dernier.
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Un modèle controversé
Depuis novembre 2023, Meta oblige les utilisateurs de Facebook et Instagram en Europe à accepter d’être suivis et profilés à des fins publicitaires pour continuer à utiliser ses services gratuitement. En alternative, les utilisateurs peuvent choisir de payer un abonnement mensuel pour accéder à des versions des services sans publicité. Ce modèle a suscité l’attention de plusieurs régulateurs, dont la Commission européenne, qui enquête sur sa conformité avec le Digital Markets Act et le Digital Services Act. De plus, les autorités de protection des données, y compris la Commission de protection des données d’Irlande, examinent également cette pratique sous l’angle du Règlement général sur la protection des données.
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Des pratiques trompeuses et agressives ?
Le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) de l’UE, dirigé par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes de France, s’inquiète que le mécanisme de consentement de Meta puisse constituer des pratiques trompeuses ou agressives. Les autorités craignent que les utilisateurs ne reçoivent pas des informations claires et suffisantes pour comprendre les implications de leur choix entre payer ou accepter le suivi publicitaire. De plus, l’utilisation du terme “gratuit” par Meta pourrait induire en erreur, puisque l’entreprise génère des revenus en utilisant les données personnelles des consommateurs pour diffuser des publicités personnalisées.
L’ultimatum du 1er septembre
Quel avenir pour Meta en Europe ?
Il reste à voir si Meta changera sa position sur le modèle payer ou consentir à l’automne. Le réseau CPC ne peut pas imposer de sanctions lui-même, mais les autorités nationales de protection des consommateurs peuvent poursuivre des actions d’exécution dans leurs États membres respectifs, avec des pénalités pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial. Étant donné le nombre de préoccupations soulevées par les autorités européennes de protection des consommateurs, des actions d’exécution pourraient s’avérer coûteuses pour Meta.