Le célèbre « poke » de Facebook, symbole des débuts du réseau social, fait son grand retour.
Longtemps tombée en désuétude, cette fonctionnalité refait surface sous une nouvelle forme, avec l’ambition de reconquérir un public plus jeune et d’accroître l’engagement sur la plateforme. Meta espère transformer ce simple geste virtuel en un outil de fidélisation à la manière des « streaks » de Snapchat.
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Un retour inattendu d’une fonctionnalité culte
Le « poke », apparu au lancement de Facebook, consistait à envoyer une petite notification à un ami pour attirer son attention. Bien que son usage ait rapidement décliné, l’entreprise a remarqué récemment un regain d’intérêt parmi les plus jeunes utilisateurs. C’est ce qui a motivé Meta à redonner une place centrale à cette option.
Désormais, les utilisateurs disposent d’un bouton dédié sur les profils de leurs amis, permettant d’envoyer un poke en un clic. Une page spécifique (facebook.com/pokes) offre même un suivi complet : nombre de pokes échangés, liste des amis concernés et possibilité de refuser un poke non désiré.
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La gamification au service de l’engagement
Meta intègre au retour du poke des mécanismes de gamification largement inspirés d’autres plateformes. Plus les utilisateurs accumulent de pokes avec un ami, plus ils débloquent des icônes spéciales, comme l’emoji flamme 🔥 ou le chiffre « 100 ». L’objectif est clair : encourager la répétition et instaurer une habitude, exactement comme les « streaks » de Snapchat ou les tendances virales sur TikTok.
Cette stratégie vise à compenser l’érosion du public jeune, un enjeu majeur pour Facebook aux États-Unis et ailleurs. Toutefois, ces pratiques ne sont pas exemptes de critiques. Des chercheurs, comme Jonathan Haidt, ont déjà souligné les risques liés à la dépendance générée par ce type de fonctionnalités, en particulier chez les adolescents.
Facebook à la recherche d’un second souffle auprès des jeunes
Malgré son succès financier colossal, Facebook souffre d’une image vieillissante. Les tentatives passées pour séduire la Gen Z — comme Facebook Campus, une déclinaison réservée aux étudiants lancée puis abandonnée en 2022 — n’ont pas suffi à enrayer la baisse d’intérêt. En remettant au goût du jour une fonctionnalité emblématique, Meta espère retrouver un peu de fraîcheur et de spontanéité.
Reste une question : le poke peut-il vraiment redevenir un geste social pertinent à l’ère des messages instantanés, des stories et des vidéos courtes ? Pour Meta, il s’agit autant de nostalgie que d’innovation : faire revivre un symbole de l’histoire de Facebook tout en l’adaptant aux codes actuels de l’interaction numérique.
Le retour du poke illustre la volonté de Facebook de rester attractif dans un paysage social dominé par Snapchat, TikTok et Instagram. En misant sur la nostalgie et sur les mécanismes de jeu, Meta tente d’offrir une nouvelle raison aux jeunes de revenir sur sa plateforme. Mais seul l’usage réel dira si ce geste iconique des débuts saura séduire à nouveau et devenir un moteur d’engagement durable.

