Tesla a mis en place son projet Dojo avec une grande ambition : devenir un acteur incontournable dans l’entraînement de modèles d’IA pour ses voitures autonomes et son robot Optimus.
Cependant, après six ans de travail acharné, ce projet phare semble avoir rencontré un mur. Le mois dernier, Elon Musk annonçait l’arrêt de Dojo, qualifiant son développement de “cul-de-sac évolutif”. Retour sur l’histoire et la fin prématurée de ce supercalculateur censé révolutionner l’IA.
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Le pivot vers Cortex
Cependant, après plusieurs mois de développement, Tesla a décidé de mettre fin au projet Dojo en août 2025. Cette décision fait suite à des problèmes de rentabilité et à une évaluation plus réaliste des coûts. Le supercalculateur Dojo n’atteignait pas la vitesse de calcul nécessaire pour rivaliser avec les modèles existants comme les puces Nvidia A100.
Tesla a ainsi opté pour une nouvelle direction stratégique : le projet Cortex. Ce dernier s’appuie sur des technologies de puces externes, comme les puces H100 de Nvidia, qui offrent une plus grande efficacité et sont mieux adaptées à l’IA en entreprise. Bien que l’objectif reste le même — améliorer l’intelligence des véhicules autonomes — Cortex permettra à Tesla d’augmenter sa capacité de calcul sans avoir à investir massivement dans des puces internes coûteuses et complexes à produire.
L’impact sur l’avenir de Tesla
L’abandon de Dojo marque un tournant pour Tesla, mais il ne signifie pas la fin de ses ambitions en matière d’IA. Au contraire, Tesla se recentre sur une stratégie plus pragmatique, visant à collaborer avec des experts comme Nvidia et Samsung pour alimenter ses besoins en puissance de calcul. Tesla pourra ainsi se concentrer sur ses véhicules électriques et sur l’amélioration de son système de conduite autonome, tout en tirant parti de l’infrastructure des leaders du secteur de l’IA.
Malgré ce revers, Musk reste optimiste. Le passage à Cortex ne remet pas en cause la vision à long terme de Tesla, qui continue de se positionner en tant que pionnier dans l’intégration de l’intelligence artificielle dans l’automobile. La collaboration avec Nvidia et d’autres géants de la technologie pourrait même offrir à Tesla une plus grande flexibilité et permettre à l’entreprise d’accélérer l’adoption des véhicules autonomes.
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Une nouvelle phase pour Tesla
Tesla a peut-être échoué à construire le supercalculateur qu’il avait imaginé, mais l’entreprise n’a pas dit son dernier mot. Grâce à des partenariats stratégiques et à l’exploitation de technologies existantes, Tesla peut toujours se positionner en leader dans le domaine de l’intelligence artificielle appliquée à l’automobile. Le projet Dojo appartient désormais au passé, mais il reste un jalon important dans l’histoire de Tesla et de Musk. Le futur de l’IA chez Tesla, bien qu’il soit désormais redéfini, reste prometteur.