L’intelligence artificielle Grok d’Elon Musk, développée par xAI, est de plus en plus sollicitée par les utilisateurs de X (anciennement Twitter) pour vérifier des informations.
Cependant, cette pratique inquiète les experts, qui redoutent une propagation accrue de la désinformation.
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Grok : un assistant IA utilisé comme vérificateur de faits
Depuis l’intégration de Grok sur X, les utilisateurs peuvent l’interpeller pour obtenir des réponses instantanées sur divers sujets. Certains l’ont rapidement adopté comme outil de fact-checking, sollicitant l’IA pour vérifier des affirmations polémiques, notamment en période électorale. Toutefois, les experts préviennent que les réponses de Grok, bien que convaincantes, ne sont pas toujours exactes. Contrairement aux vérificateurs de faits humains, l’IA se base sur des données existantes sans réelles capacités de jugement critique.
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Les dangers de la désinformation par l’IA
L’utilisation de Grok comme outil de vérification pose plusieurs problèmes. D’une part, les chatbots IA, bien qu’efficaces pour formuler des réponses fluides, ne garantissent pas la véracité des informations qu’ils fournissent. En effet, les modèles de langage peuvent “halluciner” des faits inexacts. De plus, contrairement aux vérificateurs de faits humains, Grok ne cite pas toujours ses sources, ce qui empêche les utilisateurs de vérifier l’origine des informations. En août dernier, plusieurs secrétaires d’État américains avaient déjà alerté Elon Musk sur les risques liés à la désinformation générée par l’IA.
Un risque supplémentaire sur les réseaux sociaux
Le principal danger de cette nouvelle tendance est l’accessibilité publique des réponses de Grok sur X. Contrairement à ChatGPT ou Gemini, qui fonctionnent en privé, Grok affiche ses réponses à la vue de tous, ce qui augmente le risque de propagation d’informations erronées. Un utilisateur averti pourrait douter des résultats, mais d’autres pourraient prendre les réponses de l’IA comme vérités absolues. Ce phénomène rappelle les événements passés en Inde, où la propagation de fausses informations sur WhatsApp avait mené à des violences graves.
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Vers une régulation des IA vérificatrices de faits ?
Face à ces problématiques, les experts appellent à une régulation plus stricte des IA de fact-checking. Certains proposent de développer des benchmarks académiques pour évaluer l’efficacité des IA en matière de vérification. D’autres plaident pour plus de transparence dans la formation de ces modèles, afin d’éviter des biais cachés. En attendant, les vérificateurs de faits humains restent essentiels pour contrer la désinformation et garantir la fiabilité des informations circulant sur les réseaux sociaux.
