Le Mobile World Congress 2025 a été le théâtre d’un débat passionnant sur l’intelligence artificielle (IA), mettant en lumière deux visions radicalement différentes de son impact sur l’avenir de l’humanité.
D’un côté, les partisans de l’IA voient en elle un moteur de progrès révolutionnaire, tandis que d’autres alertent sur les dangers de son développement incontrôlé.
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L’IA, un moteur d’évolution pour l’humanité
Ray Kurzweil, célèbre futurologue et ingénieur chez Google, a défendu une vision optimiste de l’IA. Selon lui, cette technologie permettra des avancées sans précédent dans des domaines clés comme la santé, l’énergie et l’éducation. Il affirme que l’IA pourrait prolonger l’espérance de vie humaine en améliorant la médecine prédictive et personnalisée.
En matière d’énergie, Kurzweil estime que l’IA jouera un rôle central dans l’optimisation des ressources renouvelables, notamment en développant des modèles prédictifs pour maximiser l’efficacité de l’énergie solaire. Il prévoit que l’IA transformera également l’éducation en offrant des méthodes d’apprentissage adaptées aux besoins individuels de chaque élève.
Un danger pour la société et la démocratie ?
À l’opposé, Scott Galloway, universitaire et investisseur, a mis en garde contre les effets pervers de l’IA sur la société. Il souligne que les algorithmes actuels, optimisés pour maximiser l’engagement, exploitent la colère et la polarisation, notamment sur les réseaux sociaux.
Selon lui, ces technologies ont créé une génération de jeunes hommes isolés, influencés par des plateformes qui favorisent la désinformation et la radicalisation. Il critique également le manque de responsabilité des grandes entreprises technologiques qui, selon lui, ferment les yeux sur l’impact social de leurs innovations pour privilégier leurs intérêts financiers.
Une responsabilité politique et économique
Galloway a aussi dénoncé l’attitude des grands patrons de la tech face aux dérives politiques. Il accuse des figures comme Elon Musk, Sam Altman ou Jeff Bezos de ne pas défendre les principes démocratiques et de privilégier leurs intérêts économiques au détriment du bien commun. Selon lui, l’IA pourrait accentuer les inégalités si elle reste sous le contrôle exclusif d’une élite fortunée.
Un futur à définir
Le débat entre ces deux visions met en évidence une question essentielle : l’IA doit-elle être vue comme un simple outil technologique ou comme une force qui façonne profondément nos sociétés ? Si son potentiel d’innovation est indéniable, les risques d’une dérive incontrôlée restent une préoccupation majeure. Il appartient aux gouvernements et aux entreprises de garantir un développement éthique et responsable de cette technologie qui façonnera notre avenir.