Les dernières années ont vu une augmentation notable des actions en justice contre l’industrie du jeu vidéo, portées principalement par des avocats et des parents inquiets.
Ces procès, au nombre de huit en Amérique du Nord, visent à aborder la question de la dépendance aux jeux vidéo. Tous ont été déposés au cours des deux dernières années, et ciblent des entreprises majeures telles qu’Activision Blizzard, Epic Games, Microsoft, Roblox, Nintendo, Take-Two Interactive Software, et Sony Interactive Entertainment. La plupart de ces procès accusent ces sociétés de rendre délibérément leurs jeux addictifs pour inciter les joueurs à passer plus de temps en jeu et, inévitablement, à dépenser plus d’argent.
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Des motivations profondes
Selon les plaignants, ces jeux vidéo sont conçus intentionnellement avec l’aide de psychologues comportementaux et de neuroscientifiques pour rendre les mineurs et les jeunes adultes accros. Les systèmes de récompense et les fonctionnalités addictives brevetées sont des tactiques utilisées pour garantir que les utilisateurs jouent plus longtemps et dépensent davantage. Les avocats de Bullock Ward Mason, un cabinet d’avocats basé à Atlanta impliqué dans six des huit procès, ont exprimé que de nombreux parents ne comprennent pas l’ampleur de la manipulation subie par leurs enfants à la maison.
Défis juridiques et consolidation potentielle
Plusieurs demandeurs cherchent à regrouper ces procès dans une seule affaire multidistrict, avec une audience prévue pour décider de cette possibilité le 30 mai à Salt Lake City. Les compagnies de jeux vidéo s’opposent à cette consolidation pour plusieurs raisons, notamment le fait que les cas ne sont pas suffisamment nombreux pour justifier une telle mesure. De plus, ces cas ne couvrent pas simplement la dépendance aux jeux vidéo, les tribunaux doivent prendre en compte les détails personnels de chaque cas, y compris les diagnostics variés, les jeux impliqués, et les types de sociétés concernées. Les plaignants demandent un procès devant jury, bien que les avocats de l’industrie du jeu vidéo, comme Stephen McArthur du McArthur Law Firm, soient sceptiques quant à leurs chances de succès.
En somme, alors que l’industrie des jeux vidéo continue de prospérer, ces poursuites soulèvent des questions cruciales sur les pratiques de développement et de marketing des jeux, et sur leur impact sur les consommateurs, notamment les plus jeunes. Les résultats de ces procès pourraient influencer significativement les pratiques futures de l’industrie.
