En 2025, l’intelligence artificielle (IA) continue d’être omniprésente dans les innovations technologiques, mais une question demeure : est-elle toujours utile ?
Lors du CES 2025, de nombreux produits alimentés par l’IA ont été dévoilés, mais leur pertinence reste souvent discutable.
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Des appareils de cuisine intelligents peu convaincants
Parmi les produits marquants du CES, le Spicerr a fait parler de lui. Cet appareil est présenté comme un distributeur d’épices équipé d’un écran tactile et d’une IA capable de suggérer des recettes personnalisées en fonction des goûts de l’utilisateur. Pourtant, ses limites sont flagrantes : il ne peut pas moudre les épices, utilise des capsules propriétaires coûteuses (15 à 20 dollars) et, surtout, répond à un besoin que personne ne semble avoir exprimé. Un distributeur de sel et poivre capable de recommander des recettes ? On peut légitimement s’interroger sur l’utilité réelle de cet outil.
Un autre exemple est le Dreo ChefMaker 2, une friteuse à air “intelligente”. Elle utilise l’IA pour scanner des pages de livres de recettes et calculer automatiquement les temps et températures de cuisson. Bien que cette fonctionnalité puisse sembler innovante, peu de consommateurs auraient imaginé en avoir besoin. L’idée même d’intégrer une telle technologie dans une friteuse pose la question de la réelle demande pour ce type d’appareil.
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Des produits high-tech plus spectaculaires qu’efficaces
Le CES ne s’est pas limité à la cuisine. Razer a dévoilé le projet Ava, une “copilote de jeu vidéo” utilisant l’IA. Nommé d’après un robot tueur du film Ex Machina, Ava observe l’écran de l’utilisateur et fournit des conseils en temps réel, comme esquiver une attaque ou anticiper un danger. Toutefois, cette innovation est loin d’être sans controverse. L’IA semble s’appuyer sur des guides de jeu existants sans en créditer les auteurs. Pire encore, Ava est lente, distrayante et interrompt l’audio du jeu pour fournir ses instructions. En fin de compte, peu de joueurs semblent prêts à adopter ou à payer pour un tel outil.
Une course à l’IA sans vision claire
L’apparition de ces produits illustre une réalité : l’industrie de l’IA est en proie à une surenchère technologique. Avec 97 milliards de dollars levés en 2024 aux États-Unis, les entreprises multiplient les initiatives sans toujours évaluer leur pertinence. Résultat : des promesses excessives, souvent suivies de résultats décevants.
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Malgré des avancées notables, les limitations techniques de l’IA sont encore nombreuses. ChatGPT commet des erreurs, les générateurs d’images manquent de précision et les vidéos générées par l’IA sont souvent imparfaites. Ainsi, l’IA d’aujourd’hui produit des gadgets comme des friteuses ou des distributeurs d’épices intelligents, qui ne répondent pas à de réels besoins, mais restent dans les limites du possible avec un faible investissement en R&D.
