Alors que des personnalités comme Elon Musk et Mark Zuckerberg redéfinissent le paysage des réseaux sociaux, une campagne mondiale nommée Free Our Feeds a vu le jour.
Son objectif ? Préserver l’indépendance technologique de Bluesky et de son protocole AT, en garantissant un écosystème ouvert et décentralisé à l’abri de toute influence d’un milliardaire ou d’une entreprise unique.
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Protéger le protocole AT et bâtir une infrastructure indépendante
Le cœur de l’initiative repose sur la préservation du protocole AT, qui constitue la base technologique de Bluesky. Free Our Feeds ambitionne de créer une fondation d’intérêt public, capable de financer le développement de nouveaux réseaux sociaux interopérables. Ces plateformes pourraient utiliser le protocole AT tout en bénéficiant d’une infrastructure indépendante.
Selon Robin Berjon, technologue indépendant et l’un des neuf « gardiens » du projet, cette approche est essentielle pour éviter la concentration de pouvoir. « Si nos routes étaient contrôlées par quelques milliardaires, ils pourraient décider qui peut circuler et à quel coût », explique-t-il. Free Our Feeds entend s’assurer que l’infrastructure numérique, un bien public par nature, soit gérée dans l’intérêt général.
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Un soutien de grandes figures et un plan ambitieux
La campagne a obtenu le soutien de personnalités influentes, comme l’acteur Mark Ruffalo, le fondateur de Wikipédia Jimmy Wales, ou encore le président de la Mozilla Foundation Mark Surman. Avec un objectif de levée de fonds de 30 millions de dollars sur trois ans, Free Our Feeds prévoit de collecter 4 millions de dollars dès ses débuts pour constituer une petite équipe et poser les bases de l’infrastructure indépendante.
L’idée est de garantir que le protocole AT reste ouvert et accessible, même si Bluesky venait à être sous le contrôle de capital-risqueurs ou de milliardaires. Cette indépendance permettrait également de développer des applications sociales variées, de nouveaux concepts ou même des alternatives aux réseaux existants comme Instagram ou TikTok, tout en conservant une interopérabilité totale entre plateformes.
Un futur décentralisé pour les réseaux sociaux
Free Our Feeds met également en lumière les failles des grandes entreprises technologiques, comme Meta, qui a récemment assoupli ses règles de modération de contenu. Cette tendance, combinée à l’influence croissante d’Elon Musk sur X (anciennement Twitter), alimente le besoin de solutions alternatives et décentralisées.
Avec une fondation opérationnelle d’ici fin 2025, Free Our Feeds espère créer un modèle durable et équitable pour les réseaux sociaux de demain. Et si la levée de fonds échoue, la campagne prévoit de restituer l’argent collecté, un geste qui reflète son engagement envers la transparence et l’intérêt public.
En s’attaquant à la concentration de pouvoir dans le domaine des réseaux sociaux, Free Our Feeds propose une vision ambitieuse et innovante. En protégeant le protocole AT et en soutenant la création de plateformes interopérables, cette initiative pave la voie vers un futur numérique où l’indépendance et l’intérêt public priment sur les intérêts privés.