Sam Altman, PDG d’OpenAI, a toujours affirmé qu’il ne possédait aucune part dans l’entreprise qu’il dirige.
Cependant, une récente interview a révélé qu’il avait, à un moment donné, une participation indirecte dans OpenAI via un fonds de Sequoia Capital, une information jusqu’ici méconnue. Cette nouvelle soulève des interrogations sur la structure de l’entreprise et les motivations du PDG.
Lire aussi :
- Quels sont les risques liés à l’évaluation d’une IA par des contractuels sans expertise spécifique ?
- Comment Google Whisk révolutionne-t-il la génération d’images avec l’intelligence artificielle ?
Une participation indirecte rapidement cédée
Sam Altman a récemment expliqué qu’il détenait une petite part d’OpenAI via un fonds général de Sequoia Capital, bien qu’il ait choisi de vendre cette participation par la suite. Dans une interview, il a décrit cette part comme une “infime fraction de pourcentage” et a souligné qu’elle n’avait aucune importance pour lui. Cette exposition résiduelle provenait d’un investissement dans un fonds qui incluait OpenAI parmi d’autres entreprises, mais Altman n’a plus aucun lien financier avec ce fonds aujourd’hui.
Cette information contraste avec les déclarations répétées d’Altman selon lesquelles il n’a jamais détenu directement d’actions dans OpenAI. La société a également confirmé que cette participation, bien que négligeable, était connue et sans impact sur les décisions de l’entreprise.
Une structure atypique pour OpenAI
Contrairement à la plupart des startups, OpenAI a été fondée en tant qu’organisation à but non lucratif avant d’adopter une structure hybride. Ce modèle unique a conduit Altman à renoncer à toute participation directe afin de respecter les exigences de la charte de l’entreprise, qui impose une majorité de directeurs indépendants au sein du conseil d’administration. Cette décision visait à garantir une gouvernance éthique et indépendante, mais elle a également suscité des doutes sur les motivations d’Altman.
L’entreprise explore actuellement des ajustements de sa structure pour faciliter sa transition vers une entité à but lucratif, un processus qui pourrait inclure l’attribution d’équité à son PDG. Altman et OpenAI ont toutefois démenti avoir établi des plans concrets à cet égard pour le moment.
Défis et controverses autour de la transition
La transition d’OpenAI vers une entité lucrative est au cœur de plusieurs controverses. Elon Musk, ancien cofondateur d’OpenAI, a intenté un procès en affirmant que l’entreprise s’éloigne de sa mission initiale de partage des fruits de la recherche en IA avec le public. En parallèle, Meta a adressé une lettre au procureur général de Californie pour bloquer cette transition, une démarche qu’Altman a qualifiée de malveillante.
Dans une récente interview, Altman a critiqué ces attaques, décrivant Elon Musk comme un “bully” et accusant Meta d’agir de mauvaise foi. Malgré ces défis, Altman continue de défendre la mission d’OpenAI, tout en naviguant dans des eaux juridiquement et éthiquement complexes.
Quelle est la véritable histoire derrière le départ de Sam Altman de Y Combinator selon Paul Graham?
La révélation de l’investissement indirect de Sam Altman dans OpenAI remet en question les déclarations passées du PDG et souligne la complexité de la structure hybride de l’entreprise. Alors qu’OpenAI cherche à équilibrer innovation, éthique et croissance, ces nouvelles informations ajoutent une couche de complexité aux débats sur son avenir.