Artificial Agency, une startup canadienne composée d’anciens chercheurs de Google DeepMind, se prépare à révolutionner les jeux vidéo avec son moteur de comportement pour les personnages non jouables (NPC).
Contrairement aux NPC traditionnels, souvent limités par des scripts prédéfinis, le moteur d’Artificial Agency permet de créer des NPC plus dynamiques et interactifs. Grâce à cette technologie, les développeurs peuvent attribuer des motivations, des règles et des objectifs spécifiques à chaque NPC, leur permettant de réagir de manière plus réaliste aux actions des joueurs.
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Soutien financier et potentiel de croissance
Artificial Agency a récemment levé 16 millions de dollars, avec 12 millions provenant d’une ronde de financement dirigée par Radical Ventures et Toyota Ventures, et 4 millions d’une précédente levée en amorçage. Parmi les autres investisseurs figurent Flying Fish, Kaya, BDC Deep Tech et TIRTA Ventures. Ce financement permettra à la startup de développer davantage son moteur de comportement et de le rendre accessible aux studios de jeux.
Brian Tanner, co-fondateur et PDG d’Artificial Agency, estime que cette technologie deviendra rapidement essentielle dans l’industrie du jeu vidéo. Plusieurs studios de jeux AAA collaborent déjà avec Artificial Agency pour intégrer cette innovation, bien que leurs noms restent confidentiels.
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Défis et adoption par l’industrie
L’adoption de l’IA générative dans les jeux vidéo est un sujet de débat parmi les développeurs. Bien que près de la moitié des développeurs interrogés par GDC et Game Developer pour le rapport “State of the Game Industry 2024” utilisent l’IA générative, principalement pour automatiser des tâches répétitives, il reste des réticences dues aux risques de “hallucinations” et à la nouveauté de la technologie. Daniel Mulet de Radical Ventures reste confiant dans le potentiel de l’équipe d’Artificial Agency, grâce à leur expérience chez Google DeepMind, pour surmonter ces défis.
Vers une nouvelle ère de jeux vidéo
Lors d’une démonstration de leur technologie, Artificial Agency a illustré comment un NPC dans Minecraft, nommé Aaron, pouvait accomplir des tâches complexes sans instructions explicites. Aaron a non seulement rassemblé des fournitures pour une aventure minière, mais a également adapté ses actions en fonction des préférences alimentaires du joueur, montrant un niveau de conscience impressionnant.
Le coût de cette démonstration d’environ cinq minutes a été estimé à 1 dollar, mais Tanner prévoit une réduction significative de ce coût avec les progrès en efficacité des GPU et des modèles d’IA. La question demeure de savoir si ces coûts seront supportés par les joueurs ou les studios de jeux. Bien que certains studios soient prêts à investir dans cette technologie, l’idée de frais mensuels pour les joueurs reste incertaine.
Le paradoxe des résultats financiers de l’IA : investir ou risquer l’oubli ?
En conclusion, Artificial Agency est bien positionnée pour transformer l’expérience des jeux vidéo en rendant les NPC plus réalistes et interactifs. Avec un soutien financier solide et une technologie prometteuse, la startup pourrait bien définir de nouvelles normes dans l’industrie du jeu vidéo.