La startup Runway, spécialisée dans les outils visuels alimentés par l’IA, vient de dévoiler son dernier modèle : Gen-4, présenté comme l’un des générateurs vidéo IA les plus avancés jamais créés.
Ce modèle marque une avancée significative dans la qualité et la cohérence des vidéos synthétiques produites par intelligence artificielle.
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Une génération vidéo fidèle, cohérente et réaliste
Gen-4 se distingue par sa capacité à produire des vidéos à haute fidélité avec des personnages, lieux et objets cohérents à travers plusieurs scènes. Grâce à l’utilisation de références visuelles combinées à des instructions textuelles, les utilisateurs peuvent générer des séquences entières dans des styles visuels constants, sans nécessiter d’ajustements manuels ou d’entraînement supplémentaire.
La startup assure également que Gen-4 permet de recréer des environnements réalistes avec des perspectives dynamiques, des mouvements fluides et une compréhension avancée de la physique du monde réel, une prouesse encore rare dans l’univers de la génération vidéo.
Un acteur majeur face à la concurrence féroce
Dans un marché où des géants comme OpenAI ou Google investissent massivement, Runway tente de se différencier en collaborant avec des studios hollywoodiens et en finançant activement des projets de films générés par IA. Ce positionnement stratégique, combiné au lancement d’une API professionnelle, vise à séduire les entreprises créatives et à consolider la place de Runway dans l’industrie.
Cependant, cette montée en puissance s’accompagne de défis juridiques. Runway, comme d’autres entreprises du secteur, est poursuivie par des artistes qui accusent la société d’avoir entraîné ses modèles sur des œuvres protégées par le droit d’auteur sans autorisation. La startup plaide la “fair use”, une doctrine juridique américaine, mais l’issue du litige reste incertaine.
Vers une transformation du cinéma et de l’audiovisuel
Avec Gen-4, Runway espère atteindre un chiffre d’affaires de 300 millions de dollars cette année, alors qu’une nouvelle levée de fonds pourrait porter sa valorisation à 4 milliards. Mais au-delà de la croissance économique, ce type de technologie réinvente les métiers du secteur audiovisuel.
Une étude de 2024 commandée par le syndicat américain des animateurs estime que d’ici 2026, plus de 100 000 emplois pourraient être affectés par l’intégration des outils génératifs dans la production. La question de la place de l’humain dans la création artistique devient donc plus que jamais centrale.
