L’outil de génération d’images de ChatGPT, basé sur le modèle GPT-4o, vient à peine d’être lancé que les réseaux sociaux débordent déjà de créations visuelles… très familières.
En seulement 24 heures, une tendance s’est imposée : la reproduction du style graphique emblématique des films du studio japonais Ghibli. Si l’effet viral est indéniable, il ravive également les inquiétudes juridiques autour des droits d’auteur et de l’utilisation des styles artistiques.
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Un engouement viral pour les visuels “à la Ghibli”
Utilisateurs anonymes comme personnalités connues se sont amusés à transformer des portraits ou des scènes connues à la sauce Ghibli, via la fonction d’image intégrée de ChatGPT. Elon Musk en version Totoro ? Donald Trump façon Princesse Mononoké ? Ou encore des mariages recréés dans le style Pixar ou Dr. Seuss ? Rien ne semble impossible à l’IA d’OpenAI, et même Sam Altman, PDG de l’entreprise, aurait mis une de ces images en photo de profil.
Cet emballement fait suite à un phénomène similaire autour de Gemini Flash, le modèle de Google, qui permettait déjà de générer ou modifier des images… parfois même en supprimant des filigranes.
ChatGPT améliore sa génération d’images : une avancée majeure avec GPT-4o
Une zone grise juridique : style ou contrefaçon ?
La question cruciale : ces IA sont-elles formées sur des œuvres protégées ? Et si oui, est-ce légal ? Pour l’avocat Evan Brown, spécialiste en propriété intellectuelle, le style graphique en lui-même n’est pas protégé par le droit d’auteur, ce qui rend difficile toute poursuite. Cependant, si des millions d’images issues de films de Hayao Miyazaki ont été utilisées pour l’entraînement, cela pourrait poser problème.
OpenAI affirme que ChatGPT n’imite pas le style d’artistes vivants mais peut reproduire le style global d’un studio. Une nuance discutable, puisque certains studios – comme Ghibli – doivent justement leur identité visuelle à un créateur bien vivant.
Un succès technologique qui précède peut-être des batailles judiciaires
D’un point de vue technique, GPT-4o s’est avéré plus performant que ses concurrents pour imiter le style Ghibli, comme le montre une comparaison menée entre plusieurs IA génératives (Gemini, Grok, Playground.ai). Face à l’engouement, OpenAI a d’ailleurs temporairement suspendu le déploiement de la fonctionnalité sur la version gratuite de ChatGPT, en raison d’une demande trop élevée.
Mais cet enthousiasme populaire pourrait avoir des conséquences. Des procès sont en cours, notamment entre OpenAI et The New York Times, ou encore contre Midjourney et Meta, pour avoir utilisé des œuvres protégées sans accord préalable. Le cas Ghibli pourrait devenir un nouveau précédent dans ce débat.
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La génération d’images façon Studio Ghibli démontre les capacités étonnantes des modèles IA actuels, mais soulève des questions fondamentales sur la propriété intellectuelle. L’innovation avance, mais la loi devra tôt ou tard y répondre.
