Donald Trump a récemment posté sur Truth Social une série de mèmes, mettant en scène Taylor Swift et ses fans supposément en soutien à sa candidature pour l’élection présidentielle.
Cependant, ces images, apparemment générées par l’IA, soulèvent des questions quant à la légalité de l’utilisation de l’image d’une célébrité sans son consentement, en particulier dans un contexte politique.
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Les dangers des faux soutiens alimentés par l’IA
Ces faux soutiens, rendus possibles par l’IA, ne sont pas nouveaux, mais leur prolifération inquiète de plus en plus. Noah Downs, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et en divertissement, note que ces faux soutiens deviennent de plus en plus courants. Les risques sont multiples : non seulement ces images peuvent tromper le public, mais elles soulèvent également des questions éthiques et légales sur la protection de l’image des célébrités. Les mèmes publiés par Trump montrent des jeunes femmes portant des t-shirts « Swifties for Trump », une affirmation totalement fausse, mais qui peut induire en erreur une partie de son électorat.
Le cadre légal : peut-on freiner l’utilisation abusive de l’IA ?
L’adoption récente de l’ELVIS Act dans le Tennessee, où Swift a des attaches professionnelles, marque une étape importante dans la lutte contre les imitations non autorisées par l’IA. Cette loi vise à protéger les artistes contre les imitations vocales générées par l’IA, mais elle pourrait potentiellement s’étendre à la protection de leur image. Cependant, l’application de cette loi dans des cas d’images générées par l’IA reste incertaine, et le besoin d’une législation nationale plus robuste se fait sentir. La question demeure : cette loi peut-elle réellement protéger Taylor Swift et d’autres célébrités contre l’utilisation non autorisée de leur image à des fins politiques ?
L’impact potentiel sur la campagne présidentielle
L’impact de ces images générées par l’IA ne doit pas être sous-estimé. Taylor Swift est l’une des célébrités les plus influentes de la culture populaire, et son soutien à un candidat pourrait avoir un effet significatif sur l’électorat, en particulier parmi les jeunes. Les réseaux sociaux jouent un rôle central dans les campagnes modernes, et l’utilisation de deepfakes ou d’autres contenus trompeurs pourrait fausser le processus électoral. Alors que le Federal Communications Commission (FCC) travaille sur de nouvelles régulations concernant la transparence des publicités politiques, les publications sur les réseaux sociaux ne sont pas encore suffisamment encadrées, laissant un vide juridique que des acteurs politiques pourraient exploiter.
Vers une régulation plus stricte de l’IA en politique ?
L’utilisation de l’IA dans les campagnes politiques soulève des questions complexes auxquelles le cadre légal actuel ne répond pas encore pleinement. Les législateurs devront envisager de nouvelles régulations pour encadrer l’utilisation de l’IA, en particulier en ce qui concerne l’image des célébrités et la diffusion de désinformation. L’ELVIS Act est un premier pas, mais il reste beaucoup à faire pour protéger les personnalités publiques contre les abus technologiques dans un contexte politique de plus en plus tendu.
