L’Institut de Sécurité de l’Intelligence Artificielle des États-Unis (AISI) fait face à un avenir incertain.
Créé en novembre 2023 par l’ordonnance exécutive du président Joe Biden, cet organisme dédié à l’évaluation des risques des systèmes d’intelligence artificielle pourrait être démantelé si le Congrès ne l’autorise pas officiellement. Cette perspective inquiète à la fois les industries technologiques et les acteurs de la recherche en IA, qui y voient un pilier essentiel de la régulation des technologies émergentes.
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Une autorisation nécessaire pour assurer la pérennité de l’AISI
L’AISI a été conçu pour s’assurer que les systèmes d’IA utilisés aux États-Unis respectent des normes de sécurité, en lien avec son homologue britannique, l’Institut de Sécurité de l’IA du Royaume-Uni. Cependant, la nature fragile de l’organisme inquiète. En effet, une simple révocation de l’ordonnance exécutive pourrait suffire à supprimer cet institut. Si un nouveau président venait à révoquer cette ordonnance, comme l’a promis Donald Trump, l’AISI pourrait être démantelé sans autre formalité.
Chris MacKenzie, directeur de la communication pour le groupe de pression Americans for Responsible Innovation, affirme que seule une autorisation formelle par le Congrès permettrait de garantir la survie de l’institut, indépendamment des changements politiques. Cela assurerait également une certaine stabilité dans l’étude des risques liés à l’IA, essentielle à l’innovation et à la sécurité nationale.
Vers un financement plus stable
Outre sa survie, l’autorisation par le Congrès pourrait également assurer un financement plus stable à long terme. L’AISI dispose actuellement d’un budget de 10 millions de dollars, une somme modeste face à l’ampleur des enjeux liés à l’IA. En général, les entités officiellement autorisées par le Congrès bénéficient de priorités budgétaires plus élevées, ce qui permettrait à l’AISI de mieux soutenir ses activités, notamment ses collaborations avec des géants de la technologie comme OpenAI et Anthropic.
Une opportunité pour préserver le leadership américain
Il y a également des préoccupations quant à l’éventuelle perte de leadership des États-Unis dans le domaine de l’IA si l’AISI venait à être démantelé. D’autres nations, telles que le Japon, la France, et l’Allemagne, ont déjà mis en place des instituts de sécurité de l’IA et forment des réseaux internationaux. Pour certains, il est impératif que le Congrès agisse rapidement afin de pérenniser le rôle de l’AISI dans l’innovation et l’adoption de l’IA aux États-Unis.
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En conclusion, l’avenir de l’AISI dépend de décisions imminentes au sein du Congrès, qui pourraient non seulement assurer sa survie, mais également renforcer son rôle dans le développement de l’IA à l’échelle mondiale.