Lors d’un événement organisé par le fonds Sequoia début mai, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a partagé une vision ambitieuse pour l’avenir de ChatGPT.
Selon lui, le modèle pourrait un jour se souvenir de « toute votre vie », intégrant chaque conversation, chaque livre lu, chaque email consulté, pour offrir une expérience personnalisée sans précédent. Une perspective à la fois fascinante et inquiétante.
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Une mémoire illimitée pour un assistant personnalisé
Altman décrit un futur où un modèle de raisonnement ultra-léger pourrait traiter jusqu’à un trillion de tokens, englobant la totalité du contexte d’une personne. Imaginez un assistant qui garde en mémoire toutes vos interactions, vos intérêts, vos données personnelles connectées de multiples sources, et qui évolue constamment avec vous.
Il précise que ce concept s’appliquerait aussi aux entreprises, permettant une gestion intelligente et intégrée de toutes leurs données. Cette vision s’appuie sur les usages actuels de ChatGPT, notamment chez les jeunes utilisateurs qui l’emploient comme un véritable système d’exploitation, manipulant des fichiers et connectant diverses sources de données avec des requêtes complexes.
Comment la structure hybride d’OpenAI influence-t-elle les décisions de Sam Altman en tant que PDG ?
Un outil devenu conseiller de vie
Sam Altman note un contraste générationnel intéressant : les utilisateurs plus âgés voient ChatGPT comme un simple moteur de recherche amélioré, tandis que les 20-30 ans l’utilisent comme un conseiller personnel. Certains jeunes ne prendraient plus de décisions importantes sans consulter ChatGPT, faisant de l’IA un partenaire quotidien dans leur vie.
Ce rôle d’assistant omniscient pourrait s’étendre à de nombreuses tâches, comme programmer l’entretien de votre voiture, organiser un voyage ou précommander un livre. Cette automatisation intelligente promet un gain de temps et une simplification de la vie quotidienne.
Les risques liés à une confiance aveugle envers Big Tech
Cependant, cette vision soulève aussi de nombreuses questions éthiques et de confiance. Jusqu’où peut-on laisser une entreprise privée connaître et gérer l’intégralité de notre vie ? L’histoire montre que les géants de la tech ne sont pas toujours exemplaires : Google a été condamné pour pratiques anticoncurrentielles, tandis que certains chatbots ont été accusés de biais politiques ou de censures.
Récemment, le chatbot Grok d’Elon Musk a suscité la controverse en évoquant des théories complotistes en réponse à des questions hors sujet. De même, ChatGPT a parfois produit des réponses problématiques ou même dangereuses, obligeant OpenAI à intervenir rapidement.
Une promesse pleine d’espoirs… et de prudence
Le potentiel d’un assistant IA capable de tout mémoriser et de gérer efficacement notre vie est indéniable. Il ouvre la porte à des usages inédits et des gains de productivité majeurs. Mais face aux dérives possibles et aux erreurs récurrentes des IA, la prudence reste de mise.
La responsabilité de Big Tech dans la gestion de nos données personnelles et la transparence de leurs algorithmes seront des enjeux cruciaux pour que cette révolution technologique bénéficie réellement à tous, sans compromettre notre vie privée ni notre autonomie.
