Tinder lance un test mondial d’une nouvelle fonctionnalité qui permet aux utilisateurs abonnés payants d’indiquer une « préférence de taille » dans leur profil.
Cette option, réservée aux membres Tinder Gold et Premium, ne fonctionne pas comme un filtre strict. En effet, elle n’exclut pas les profils ne correspondant pas à cette préférence, mais sert plutôt de critère orientant les suggestions de profils. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de Tinder d’adapter ses services aux besoins de ses utilisateurs tout en continuant d’innover rapidement.
Phil Price Fry, vice-président de la communication chez Tinder, souligne que l’entreprise teste ces nouveautés pour améliorer l’expérience utilisateur. Il précise que tous les tests ne deviennent pas permanents, mais qu’ils permettent d’apprendre et d’ajuster les fonctionnalités pour proposer des expériences plus intelligentes et pertinentes.
Lire aussi :
- Quand ChatGPT joue les cupidons : Une quête Tinder se termine en mariage !
- The Browser Company va-t-elle vendre ou open-sourcer Arc Browser pour se concentrer sur son nouveau navigateur IA ?
Une préférence qui suscite débat et controverses
La prise en compte d’un critère comme la taille sur une application de rencontre n’est pas anodine. Depuis longtemps, le physique, et plus particulièrement l’apparence, joue un rôle majeur dans les choix des utilisateurs. Tinder, avec son interface basée sur le balayage rapide des photos, accentue cette tendance. Le critère « taille » peut donc raviver des débats autour des jugements superficiels.
Par ailleurs, ce paramètre reflète un biais bien connu : la préférence fréquente pour les hommes grands, souvent fixée autour d’1,80 mètre dans les profils féminins. Même si dans la réalité, beaucoup seraient plus flexibles, la culture des applications renforce parfois ces exigences. Tinder s’est même amusé de cette situation par le passé, avec une fausse annonce d’avril sur une « vérification de la taille » qui n’a pas fait rire tous les hommes concernés.
Une stratégie pour fidéliser et diversifier les abonnés
Ce nouveau paramètre peut aussi être perçu comme une tentative de Tinder pour attirer davantage de femmes vers ses abonnements payants. En effet, les hommes sont généralement plus nombreux sur la plateforme, notamment aux États-Unis. En offrant une option pour mieux préciser leurs préférences, Tinder espère peut-être encourager plus de femmes à s’abonner.
Apple approuve la mise à jour de Spotify pour l’achat d’audiobooks dans l’application
Ce test intervient alors que Match Group, la maison mère de Tinder, a connu une baisse de 5 % du nombre d’utilisateurs payants au premier trimestre 2025, passant de 14,9 à 14,2 millions d’abonnés. Cette situation pousse l’entreprise à innover pour renouveler son audience. Par ailleurs, Spencer Rascoff devrait prendre la direction de Tinder cet été, ce qui pourrait impulser une nouvelle dynamique.