Comment les puces analogiques de Sagence pourraient-elles transformer le marché de l’intelligence artificielle tout en réduisant la consommation énergétique ?

Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA), les centres de données consomment de plus en plus d’énergie.

Les unités de traitement graphique (GPU), essentielles pour l’exécution des modèles d’IA, sont particulièrement énergivores, et selon Goldman Sachs, cette tendance pourrait augmenter la demande en électricité de 160 % d’ici 2030. Face à cette problématique, Sagence, une start-up fondée par Vishal Sarin, propose une solution innovante : des puces analogiques.

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Les avantages des puces analogiques face aux limitations des GPU

Contrairement aux puces numériques, qui stockent les données sous forme binaire (0 et 1), les puces analogiques utilisent une gamme de valeurs pour représenter les informations. Cette technologie, bien que connue depuis des décennies, refait surface en raison des limites des solutions numériques actuelles. Les puces analogiques nécessitent moins de composants pour effectuer certains calculs et évitent les goulets d’étranglement causés par le transfert de données entre la mémoire et les processeurs. De plus, leur densité de données est supérieure, ce qui pourrait transformer la manière dont les modèles d’IA sont exécutés.

Sagence utilise des puces dites “in-memory”, capables de traiter les données directement dans la mémoire, accélérant ainsi les tâches tout en réduisant la consommation énergétique. Selon Sarin, ces puces pourraient compléter les GPU actuels pour des applications spécifiques dans les serveurs et les appareils mobiles.

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Une solution durable pour démocratiser l’IA

L’objectif de Sagence n’est pas de remplacer totalement les puces numériques, mais plutôt de proposer une alternative complémentaire et durable. En éliminant les problèmes de coût, de latence et de consommation énergétique des GPU, les puces de Sagence pourraient rendre l’IA plus accessible et écologique. Toutefois, la fabrication des puces analogiques présente des défis, notamment en termes de précision et de programmation. Malgré ces obstacles, Sarin reste confiant dans le potentiel de cette technologie pour transformer le marché.

Un avenir prometteur pour Sagence

Prévue pour une commercialisation en 2025, la technologie de Sagence suscite déjà l’intérêt de plusieurs clients. Avec un total de 58 millions de dollars levés auprès d’investisseurs tels que Vinod Khosla et Aramco Ventures, l’entreprise prévoit d’élargir son équipe de 75 employés et d’adapter ses produits aux infrastructures existantes. Alors que les financements pour les start-ups de semi-conducteurs montrent des signes de reprise, Sagence pourrait profiter de cette dynamique pour s’imposer sur un marché dominé par des acteurs comme Nvidia.

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Pour réussir, Sagence devra démontrer que ses puces offrent une réelle avancée en termes d’efficacité énergétique et de performance. Si elle y parvient, la start-up pourrait bien devenir un acteur clé dans le futur de l’IA.