Daniel Francis, fondateur de la startup Abel, n’a pas pris la voie classique pour développer son entreprise d’intelligence artificielle (IA).
En effet, son projet est né après de nombreuses heures passées en voiture aux côtés des forces de l’ordre dans le cadre de recherches sur le terrain. Lors d’une de ces patrouilles en Californie, il a participé à une poursuite à grande vitesse avec un officier de police. Cette expérience marquante l’a poussé à réfléchir à l’automatisation de l’une des tâches les plus chronophages des agents : la rédaction des rapports de police.
Lire aussi :
- Comment la transcription en temps réel peut-elle révolutionner les secteurs comme les centres d’appels ou les agents virtuels ?
- Comment l’ajout de vidéos musicales pourrait-il influencer la popularité de Spotify par rapport à YouTube ?
Réduire le temps passé sur les tâches administratives
L’un des principaux défis auxquels les forces de l’ordre sont confrontées est le temps considérable consacré à la rédaction de rapports, souvent au détriment de la présence sur le terrain. Francis a découvert qu’un rapport détaillé pouvait prendre jusqu’à 45 minutes à rédiger, notamment ceux liés à des poursuites où chaque détail doit être précisé : chaque rue empruntée, chaque virage, chaque action. C’est à ce moment que Francis a vu une opportunité : utiliser l’IA pour générer ces rapports automatiquement à partir des enregistrements de caméras corporelles et des données d’appels radio. Grâce à cette innovation, les policiers peuvent se concentrer sur leurs missions principales, tout en améliorant l’efficacité de la gestion des incidents.
Le financement et l’essor d’Abel
En octobre 2024, Abel a réussi à lever 5 millions de dollars lors d’un tour de table mené par Day One Ventures, avec la participation de Long Journey Ventures. Cette levée de fonds va permettre à Francis d’embaucher de nouveaux ingénieurs et de continuer à perfectionner son IA. Le succès d’Abel ne s’arrête pas là. En effet, la police de Richmond, en Californie, utilise déjà cette technologie pour simplifier son travail. Les agents peuvent désormais se concentrer sur leurs interventions tout en confiant la première ébauche des rapports à l’IA, qu’ils peuvent ensuite réviser en fin de journée.
Des perspectives prometteuses pour la technologie policière
Abel n’est pas la seule entreprise à s’intéresser à l’IA dans le domaine policier. Des concurrents comme Axon avec son produit Draft One ou de plus petites startups comme Policereports.ai tentent également de trouver des solutions. Cependant, Daniel Francis reste convaincu qu’Abel peut faire une réelle différence en réduisant la charge administrative des forces de l’ordre et en leur permettant de se concentrer sur ce pour quoi ils ont été formés : protéger et servir la communauté. L’objectif ultime est de limiter l’épuisement professionnel des agents et de leur offrir des outils efficaces pour accomplir leur mission avec plus d’agilité.
En conclusion, Abel s’impose comme un acteur clé dans l’utilisation de l’IA pour alléger la charge des tâches administratives des forces de l’ordre, tout en ouvrant la voie à de nouvelles innovations dans le domaine de la sécurité publique.