La plateforme d’apprentissage des langues Babbel fait face à un changement majeur dans sa direction.
Après cinq ans à la tête de l’entreprise, Arne Schepker, PDG actuel, a décidé de quitter son poste. Markus Witte, co-fondateur de Babbel, reprend les rênes de l’entreprise pour la guider vers une nouvelle phase, centrée sur l’intelligence artificielle (IA).
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Le retour de Markus Witte à la direction
Markus Witte, qui a cofondé Babbel et en a été PDG pendant plusieurs années, reprend temporairement les fonctions de directeur exécutif et directeur général tout en supervisant la recherche du successeur de Schepker. Son retour à ce poste est perçu comme une transition naturelle par Schepker lui-même, qui exprime une grande confiance en son prédécesseur. Durant le mandat de Schepker, Babbel a connu une croissance remarquable, avec un chiffre d’affaires multiplié par six pour atteindre environ 300 millions de dollars et une équipe comptant près de 1 000 employés.
L’IA au cœur de la nouvelle stratégie de Babbel
Babbel entre désormais dans une phase où l’intelligence artificielle jouera un rôle central dans son développement. L’entreprise, qui a toujours mis l’accent sur ses experts pédagogiques et ses enseignants pour concevoir ses cours, commence à intégrer plus largement des modèles de langage de grande envergure dans ses outils d’apprentissage. Bien que Babbel ait utilisé des techniques d’apprentissage automatique auparavant, elle n’a jamais été perçue comme une entreprise d’IA. Désormais, Witte reconnaît que la technologie a suffisamment évolué pour permettre une intégration plus directe de l’IA dans l’expérience d’apprentissage des utilisateurs.
Un avenir incertain, mais prometteur
Selon Markus Witte, les avancées rapides dans le domaine de l’IA rendent difficile toute planification stratégique à long terme. Même les créateurs des grands modèles de langage ne savent pas exactement jusqu’où ces technologies pourront aller dans les mois à venir. Cependant, cette incertitude peut aussi représenter une opportunité, notamment pour une entreprise comme Babbel, qui dispose de l’expertise en apprentissage des langues et de la flexibilité nécessaire pour adopter des changements rapides.
Le retour de Witte pourrait donc permettre à Babbel de prendre des risques stratégiques importants, en misant sur une approche plus personnalisée et plus puissante de l’apprentissage des langues, tout en offrant à ses employés et utilisateurs des moments de satisfaction et de plaisir tout au long de leur parcours.
En somme, Babbel se prépare à révolutionner son approche de l’apprentissage des langues, en combinant son expertise humaine et les nouvelles technologies d’IA pour offrir une expérience encore plus adaptée et engageante.