Au cours de la conférence TechCrunch Disrupt 2024, Aravind Srinivas, PDG de Perplexity, a abordé le sujet délicat de la définition du plagiat lors d’une interview avec Devin Coldewey.
Alors que Perplexity, une plateforme de recherche alimentée par l’IA, fait face à des accusations de « kleptocratie de contenu », le débat sur la manière dont les technologies d’IA interagissent avec le journalisme et la propriété intellectuelle est plus pertinent que jamais. Cet article examine les préoccupations soulevées par les éditeurs de presse et la réponse de Perplexity à ces accusations.
Lire aussi :
- Quelles nouvelles fonctionnalités d’Apple Intelligence attendez-vous le plus dans les mises à jour futures ?
- Comment l’expansion des Résumés d’IA va-t-elle transformer votre expérience de recherche sur Google ?
Une définition floue du plagiat
L’absence de réponse claire de Srinivas sur la définition du plagiat soulève des questions importantes sur les pratiques de Perplexity. En effet, plusieurs éditeurs de presse, dont News Corp, ont intenté des poursuites contre la plateforme, affirmant qu’elle reproduit leurs contenus de manière inacceptable. Le récent rapport de Copyleaks a révélé que certaines résumés générés par Perplexity contenaient jusqu’à 48 % de paraphrases d’articles de Forbes, mettant ainsi en lumière la fine ligne entre résumé et plagiat. Srinivas défend sa plateforme en affirmant qu’elle cite toujours ses sources, mais les erreurs dans ces citations soulèvent des préoccupations supplémentaires.
La réponse de Perplexity aux accusations
Perplexity a tenté de répondre aux critiques dans un article de blog, affirmant que les éditeurs de presse souhaitaient que sa technologie n’existe pas et cherchaient à contrôler la diffusion des faits. Toutefois, cette réponse n’a pas traité directement les allégations de reproduction massive de contenu. En réponse à des accusations selon lesquelles Perplexity résumerait des articles derrière des paywalls, Srinivas a précisé que les utilisateurs de la plateforme l’utilisent principalement pour des recherches financières plutôt que pour consommer des nouvelles au quotidien. Cette distinction soulève la question de l’impact des outils d’IA sur le journalisme et la manière dont ils peuvent remodeler la consommation d’informations.
Les implications pour l’avenir du journalisme
Srinivas a également évoqué la possibilité d’un futur où les faits seraient universellement distribués et où les éditeurs ne pourraient pas contrôler leur apparition ou leur contextualisation. Cette vision pourrait avoir des implications profondes pour le paysage médiatique, en questionnant la manière dont l’information est produite, distribuée et consommée. Si les modèles d’IA comme Perplexity continuent d’évoluer sans cadre éthique clair, le risque de dilution de la propriété intellectuelle et de la qualité de l’information pourrait croître.
Alors que Perplexity continue de croître et de s’implanter sur le marché, le défi de définir le plagiat et d’assurer la propriété intellectuelle reste crucial. La discussion autour des responsabilités des plateformes d’IA vis-à-vis des contenus qu’elles génèrent et des sources qu’elles citent est essentielle pour garantir un journalisme de qualité. Le secteur doit trouver un équilibre entre l’innovation technologique et la protection des droits d’auteur, afin de maintenir l’intégrité des informations dans une ère de désinformation croissante.