Intel a récemment annoncé qu’il ne commercialiserait pas sa puce Falcon Shores, un processeur de nouvelle génération conçu pour les centres de données et les applications d’intelligence artificielle (IA).
Cette décision marque un tournant stratégique pour l’entreprise, qui peine à rivaliser avec des concurrents comme AMD et Nvidia sur le marché en pleine expansion des puces IA.
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Un revirement stratégique face à des pertes importantes
Après plusieurs échecs commerciaux et des pertes financières historiques, Intel cherche à redéfinir sa stratégie. Lors d’une conférence téléphonique sur les résultats du quatrième trimestre 2025, Michelle Johnston Holthaus, co-PDG d’Intel, a déclaré que Falcon Shores ne serait utilisé qu’en interne comme puce de test, sans être lancé sur le marché. Cette annonce intervient alors que l’entreprise tente de simplifier sa feuille de route et de mieux allouer ses ressources.
« L’IA dans les centres de données est un marché attrayant pour nous, mais nous ne sommes pas encore en position de force », a expliqué Holthaus. « Nous devons concentrer nos efforts pour mieux répondre aux attentes de nos clients. »
Jaguar Shores : la nouvelle priorité d’Intel
À la place de Falcon Shores, Intel mise désormais sur Jaguar Shores, une nouvelle solution qui vise à fournir une architecture évolutive pour les centres de données IA. Contrairement aux précédentes puces IA de la firme, Jaguar Shores se veut une réponse complète aux besoins des entreprises, avec une approche axée sur l’intégration des systèmes, du réseau et de la mémoire.
Selon Holthaus, Falcon Shores devait initialement être une simple amélioration par rapport à la puce Gaudi 3, le dernier processeur IA d’Intel, mais l’entreprise a décidé de revoir son approche. « Ce que veulent nos clients, c’est une solution complète à l’échelle des racks, et nous pouvons y parvenir avec Jaguar Shores », a-t-elle précisé.
L’échec de la puce Gaudi 3
Le repositionnement stratégique d’Intel s’explique aussi par les performances décevantes de sa puce Gaudi 3. En novembre, la société avait annoncé qu’elle ne pourrait pas atteindre son objectif de 500 millions de dollars de ventes en raison de problèmes logiciels. De plus, peu de grandes entreprises, à l’exception d’IBM, ont adopté cette technologie. Cet échec a mis en évidence les difficultés d’Intel à s’imposer sur le marché des accélérateurs IA, dominé par Nvidia.
Une concurrence féroce avec AMD et Nvidia
Intel doit affronter une concurrence de plus en plus rude. AMD prévoit d’atteindre environ 7 milliards de dollars de revenus grâce à ses puces IA en 2025, tandis que Nvidia pourrait atteindre 195 milliards en 2026, selon certaines estimations. Face à ces géants, Intel cherche à se différencier en proposant des solutions plus rentables et adaptées aux besoins de ses clients.
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« Notre objectif est de réduire les coûts et d’améliorer l’efficacité des infrastructures de calcul pour nos partenaires », a conclu Holthaus. « Une approche unique ne suffit pas, nous devons tirer parti de nos atouts pour proposer des alternatives compétitives. »