Quelles accusations Phhhoto porte-t-elle contre Meta, et pourquoi l’affaire retourne-t-elle devant les tribunaux ?

Le conflit entre l’ancienne application sociale Phhhoto et Meta prend un nouveau tournant.

Une cour d’appel américaine a récemment annulé une décision de 2023 qui avait rejeté la plainte pour antitrust déposée par Phhhoto en 2021. Cette plainte accuse Meta d’avoir violé les lois antitrust en copiant les fonctionnalités de l’application et en restreignant sa croissance. Ce retournement pourrait offrir à Phhhoto une nouvelle opportunité de prouver que les pratiques de Meta ont causé la faillite de l’entreprise.

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Le cœur des accusations de Phhhoto contre Meta

Phhhoto affirme que Meta a utilisé plusieurs tactiques pour limiter sa croissance, notamment le lancement de l’application Instagram Boomerang, une copie directe de la technologie de Phhhoto. En outre, Meta aurait retiré l’accès de Phhhoto à l’API “Find Friends”, empêchant l’application de se connecter au réseau social de Meta et de bénéficier de son écosystème.

Un autre élément central du dossier est l’introduction du fil d’actualité algorithmique sur Instagram en 2016. Selon Phhhoto, ce changement a manipulé la visibilité de ses contenus, entraînant une baisse significative de ses inscriptions et de son engagement utilisateur. La société a découvert ce biais lorsqu’une publication, partagée via un autre compte Instagram, a généré beaucoup plus d’engagement que sur le compte officiel de Phhhoto, pourtant plus populaire.

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Les délais de prescription remis en question

La plainte initiale de Phhhoto avait été rejetée par la cour de district en raison de la prescription de quatre ans imposée par le Sherman Act. Cependant, Phhhoto soutient que ces délais devraient être suspendus en raison d’une “dissimulation frauduleuse” de la part de Meta. Ce n’est qu’en 2018 que Phhhoto a découvert, via des documents judiciaires, l’existence d’un programme interne de Meta nommé Project Amplify, qui aurait manipulé les contenus pour favoriser ses propres intérêts.

La cour d’appel a convenu que cette découverte tardive justifiait une révision des délais de prescription. En conséquence, l’affaire sera renvoyée devant la cour de district pour un examen approfondi des allégations de Phhhoto.

Un précédent important pour les startups

Cette affaire met en lumière les pratiques commerciales des géants de la technologie et leur impact potentiel sur les petites entreprises. Si Phhhoto parvient à prouver ses accusations, cela pourrait non seulement changer la manière dont les grandes entreprises comme Meta interagissent avec les startups, mais également renforcer l’application des lois antitrust.

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Pour sa part, Meta continue de nier les allégations, déclarant que cette affaire est “sans fondement” et qu’elle défendra vigoureusement sa position. L’issue du procès pourrait avoir des répercussions significatives sur l’industrie technologique et sur la manière dont les plateformes traitent leurs concurrents.