SpaceX a une fois de plus démontré les avantages de soumettre le matériel de fusée à des conditions de vol réelles.
Lors de son dernier lancement, l’entreprise a atteint un jalon crucial dans sa campagne de test de vol du Starship : le retour contrôlé du booster et du deuxième étage sur Terre via des amerrissages contrôlés. Cette réussite marque une étape clé dans l’ambition de SpaceX de faire du Starship la première fusée entièrement réutilisable. Pour réutiliser, il faut d’abord récupérer, et SpaceX prouve qu’elle peut le faire avec le Starship.
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Les défis techniques du retour sur Terre
Le succès de cette mission repose sur plusieurs innovations techniques. SpaceX a utilisé une technique de séparation de phase appelée hot-staging, où les moteurs du deuxième étage s’allument temporairement alors qu’il est encore attaché au booster, aidant à séparer les deux étages de manière efficace. En outre, SpaceX a testé la suppression et l’amincissement de certaines tuiles de protection thermique pour évaluer la résistance de la structure à la chaleur intense générée lors de la rentrée atmosphérique. Malgré quelques dommages, le Starship a réussi à amerrir, confirmant la robustesse des modifications apportées.
Un avenir prometteur pour SpaceX et Starship
Peu après le lancement, le booster a réussi à amerrir dans le Golfe du Mexique. Un peu plus d’une heure après le lancement, le Starship a suivi, survivant à la chaleur extrême générée par la traversée de l’atmosphère terrestre à des vitesses hypersoniques et amerrissant dans l’océan Indien. Parmi les 18 000 tuiles de protection thermique du vaisseau, les ingénieurs en ont remplacé une par une version plus mince et ont retiré deux tuiles pour mesurer la chaleur sans tuiles à ces endroits, tout en testant des options de protection thermique, a déclaré l’entreprise. Le PDG de SpaceX, Elon Musk, a ensuite indiqué sur X que le vaisseau avait réussi son amerrissage malgré un volet endommagé et la perte de nombreuses tuiles. Musk a déjà mentionné que le système de protection thermique est le plus grand problème restant dans le développement du Starship.
Depuis son premier vol d’essai orbital en avril 2023, qui avait vu l’explosion en vol des deux parties de la fusée et la défaillance de nombreux moteurs, le Starship a parcouru un long chemin. Chaque test subséquent a permis de franchir de nouvelles étapes, et le Starship a atteint l’orbite pour la première fois lors du troisième test en mars dernier. Pendant ce test, SpaceX a également testé des capacités cruciales pour la livraison de charges utiles dans l’espace, notamment l’ouverture et la fermeture de la porte de la charge utile.