Zoom a récemment annoncé une nouvelle fonctionnalité qui permettra de créer des avatars IA réalistes, mais celle-ci ne sera disponible qu’à partir de l’année prochaine.
Cette innovation promet de transformer la manière dont les utilisateurs communiquent via la plateforme, mais elle soulève également des questions sur la sécurité et les risques liés aux deepfakes.
Lire aussi :
- Comment ce partenariat entre Google et SpotHero pourrait-il transformer l’expérience des utilisateurs en matière de stationnement urbain ?
- Comment TensorWave compte-t-elle concurrencer Nvidia dans le domaine des GPU pour l’IA avec ses solutions basées sur les puces AMD ?
Un avatar numérique réaliste pour communiquer efficacement
Lors de sa conférence annuelle des développeurs, Zoom a dévoilé un nouvel outil qui permettra de créer un avatar animé, photoréaliste, capable de reproduire les mouvements des lèvres et de synchroniser l’audio avec une vidéo pré-enregistrée. L’idée est de faciliter les échanges asynchrones, notamment pour ceux qui souhaitent gagner du temps dans la création de clips vidéo destinés à la communication interne ou externe.
Selon Smita Hashim, directrice produit chez Zoom, cet avatar numérique permet de rendre la création de vidéos plus rapide et plus productive. Les utilisateurs pourront taper un script, et l’avatar générera un discours synchronisé, avec des mouvements réalistes des lèvres, tout en intégrant des éléments visuels du visage, des bras et des épaules.
Des risques de deepfake à anticiper
Bien que cette technologie puisse améliorer la productivité, elle comporte également des risques liés à la création de deepfakes. D’autres entreprises, comme Tavus ou Microsoft, ont déjà développé des outils similaires pour créer des clones numériques avec un discours synthétique, mais elles imposent des garde-fous stricts, comme l’obligation d’obtenir des consentements écrits ou verbaux avant l’utilisation des avatars.
Zoom, pour sa part, reste vague quant aux mesures de sécurité mises en place. L’entreprise a mentionné la mise en œuvre de politiques d’utilisation strictes et des mesures de sécurité, telles que l’authentification avancée et le marquage par filigrane des vidéos générées par avatars, mais sans préciser plus en détail.
Une technologie à surveiller dans un contexte de désinformation
Le lancement de cette fonctionnalité intervient dans un contexte où les deepfakes se multiplient sur les réseaux sociaux, rendant de plus en plus difficile la distinction entre vérité et désinformation. De nombreuses personnalités publiques, telles que Joe Biden ou Taylor Swift, ont déjà été ciblées par des deepfakes qui ont suscité des millions de vues.
Bien que Zoom prenne des mesures pour protéger l’intégrité des vidéos créées via avatars, les outils comme les filigranes peuvent être contournés, notamment par des captures d’écran ou des enregistrements vidéo. Il reste à voir quelles autres mesures seront prises avant le lancement officiel de cette fonctionnalité en 2025, en tant qu’option premium à 12 $ par utilisateur et par mois.
Avec cette évolution technologique, Zoom doit jongler entre l’innovation et la sécurité, dans un environnement où la protection contre les abus liés aux deepfakes devient de plus en plus cruciale.